La crise écologique est une crise du vivant, on va au devant de la 6ème extinction d’espèces. Mais c’est aussi une crise de notre vision et de notre comportement envers les autres, envers les autres êtres vivants.
Il s’agit de sortir de cette croyance puissante et relativement récente dans l’histoire de l’humanité, selon laquelle l’homme est supérieur à la nature et qu’elle peut être transformée à notre avantage sans aucun égard.
Comme disait si justement Jacques Prévert avec son poème particulièrement précurseur « Soyez Polis. »
Il faut aussi être très poli avec la terre / Et avec le soleil / Il faut les remercier le matin en se réveillant / Il faut les remercier pour la chaleur / Pour les arbres / Pour les fruits/ Pour tout ce qui est bon à manger / Pour tout ce qui est beau à regarder / A toucher
Il faut les remercier / Il ne faut pas les embêter… / Les critiquer / Ils savent ce qu’ils ont à faire / Le soleil et la terre / Alors il faut les laisser faire / Ou bien ils sont capables de se fâcher / Et puis après/ On est changé / En courge / En melon d’eau / Ou en pierre à briquet / Et on est bien avancé…
Le soleil est amoureux de la terre / Ça les regarde / C’est leur affaire / Et quand il y a des éclipses / Il n’est pas prudent ni discret de les regarder / Au travers de sales petits morceaux de verre fumé / Ils se disputent / C’est des histoires personnelles / Mieux vaut ne pas s’en mêler (…)
En somme pour résumer
Deux points ouvrez les guillemets :
» Il faut que tout le monde soit poli avec le monde ou alors il y a des guerres … des épidémies des tremblements de terre des paquets de mer des coups de fusil … Et de grosses méchantes fourmis rouges qui viennent vous dévorer les pieds pendant qu’on dort la nuit. »
Jacques Prévert, Histoires.